Chine : Histoire et évolution; des empires à Mao Zedong

Cite Interdite, Pekin
Cite Interdite, Pekin
Lhassa, Palais du Potala
Lhassa, Palais du Potala

L'histoire de la Chine commence peu après l'invention de l'écriture, soit vers 1 300 avant J.-C., avec l'émergence des premières cités. Les écrits sont d'abord rares et ne se répandent qu'au cours du Ier millénaire av. J.-C. La civilisation chinoise s'est développée au fil des siècles, en passant progressivement de rites ancestraux de type chamanique au taoïsme et au bouddhisme.

Les Qin

Du fait de son emplacement, la principauté des Qin est très souvent exposée aux invasions de ses voisins du Nord-Ouest et la fréquence de ces incursions harasse les vertus guerrières des Qin. Cependant le territoire est naturellement fortifié par les montagnes et il est assez peu attaqué par les autres princes feudataires. La longévité des princes de Qin, l'utilisation précoce de techniques d'irrigation et le respect des rites confucéens qui unifie le peuple de la principauté leur permet de se livrer à une guerre totale.

Les Han

La dynastie Han a été la première dynastie à adopter le confucianisme, qui devient le soutien idéologique de toutes les dynasties jusqu'à la fin de la Chine impériale. Sous la dynastie Han, l'histoire et les arts s'épanouissent, de nouvelles inventions améliorent la vie et des empereurs comme Wudi renforcent et étendent l'Empire chinois en repoussant les Xiongnu (quelquefois assimilés avec les Huns), en soumettant des territoires à l'ouest, dans le bassin du Tarim, et au sud, au Viêt Nam. Avec l'établissement de la route de la soie, on observe pour la première fois l'apparition d'un commerce entre la Chine et l'Occident. C'est également sous les Hans et par la route de la soie que le bouddhisme arrive en Chine.

Mais au Ier siècle av. J.-C., le pouvoir des souverains Han diminue et en l'an 9 de l'ère chrétienne, l'usurpateur Wang Mang fonde l'éphémère dynastie Xin. En 25, la dynastie Han est rétablie et dure jusqu'au début du IIIe siècle.

L’empire Song (960-1279) et l'empire Jin

En 960, la dynastie Song prend le pouvoir sur une grande partie de la Chine et établit sa capitale à Kaifeng tandis que la dynastie Liao gouverne la Mandchourie actuelle et une partie de la Mongolie. En 1115, la deuxième dynastie Jin arrive sur le devant de la scène. Elle annihile la dynastie Liao en dix ans et la dynastie Song elle-même perd la Chine du Nord et déplace sa capitale à Hangzhou. La dynastie Song doit aussi s'humilier en reconnaissant la suzeraineté de la dynastie Jin.

Dans les années qui suivent, la Chine est divisée entre la dynastie Song, la dynastie Jin et le Xia occidental, gouverné par les Tangoutes. Cette période permet de grandes avancées technologiques en Chine du Sud, en partie à cause de la pression militaire au Nord.

La dynastie Song se fiait aux marchands et aux négociants pour ses revenus. Le système foncier féodal (la tenure) des Yuan et de la fin des Song s'arrête avec l'établissement de la dynastie Ming. De grands territoires sont confisqués, fragmentés et loués; l'esclavage privé est interdit. Par conséquent, après la mort de l'empereur Yongle en 1424, le petit paysan propriétaire prédomine dans l'agriculture chinoise.

République

Frustrés par les résistances de la cour impériale aux réformes, de jeunes fonctionnaires, officiers et étudiants, inspirés par les idées révolutionnaires de Sun Yat-sen (孫逸仙 ; pinyin : Sūn Yìxiān ; aussi appelé 孫中山 / 孙中山 ; pinyin : Sūn Zhōngshān), commencent à envisager le renversement de la dynastie Qing au profit d'une république. Une révolte militaire, le soulèvement de Wuchang, le 10 octobre 1911 à Wuhan, déclenche la révolution Xinhai, qui entraîne l'abdication du dernier empereur Qing, Aixinjueluo Puyi. Un gouvernement provisoire est formé à Nankin le 12 mars 1912, présidé par Sun Yat-sen. La République de Chine (中华民国 ; pinyin : Zhōnghuá Míngúo) est proclamée. Sun doit céder le pouvoir au général Yuan Shikai, commandant de l'armée de Beiyang. Du fait du poids des factions militaires, le nouveau pouvoir chinois fut surnommé gouvernement de Beiyang. En quelques années, Yuan Shikai abolit les assemblées nationales et provinciales. Les chefs républicains durent s'exiler, Sun se réfugiant au Japon. Yuan Shikai se fit proclamer empereur à la fin 1915. Ses prétentions impériales rencontrèrent une opposition déterminée de ses subordonnés militaires et, risquant une rébellion, il dut y renoncer. Il mourut peu après, en juin 1916, laissant le pouvoir vacant. Le gouvernement républicain se décomposa et une ère de "seigneurs de la guerre" s'ouvrit, pendant laquelle la Chine fut ravagée par les luttes entre des coalitions mouvantes de chefs militaires provinciaux. Dans les années 1920, Sun Yat-sen établit une base révolutionnaire dans le Sud, et commença à réunifier la nation.

Recevant l'assistance des Soviétiques, il s'allia au petit Parti communiste chinois (PCC). Les Volontaires marchands (Merchants Volunteers), une milice composée de 100 000 combattants et financée par des commerçants dont les intérêts étaient liés à ceux des Britanniques, tentèrent de liquider le gouvernement de Sun Yat-sen. La conférence des délégués ouvriers, dirigée par les communistes, vint à son aide et son Armée des organisations du travail contribua à briser l'emprise des Merchants Volunteers.

Au cours de la Longue Marche, les communistes se réorganisèrent autour de Mao Zedong. Leurs progrès s’accompagnent d’une redistribution des terres. La lutte acharnée entre le KMT et le PCC se poursuivit, tantôt au grand jour, tantôt secrètement pendant les quatorze longues années de l'invasion japonaise, de 1931 à 1945, bien que les deux se soient formellement alliés contre les envahisseurs au cours de la seconde guerre sino-japonaise. Le nouveau conflit contre les Japonais, déclenché en 1937 par l'incursion de l'Armée impériale japonaise sur le reste du territoire chinois, s’intégra à partir de 1941 au volet asiatique de la Seconde Guerre mondiale.

La guerre civile reprit après la défaite japonaise de 1945. En 1949, le PCC occupait l'essentiel du pays. Tchang Kaï-chek se réfugia dans l'île de Taïwan avec les restes du gouvernement et des forces armées du Guomindang, et proclama Taipei capitale provisoire de la République de Chine, en attendant de pouvoir reconquérir le continent.

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Mis en ligne : Dimanche 5 Août 2007
 
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