Les rumeurs et autres fausses nouvelles prenaient de l’ampleur à propos du désir d'Oman de normaliser ses relations avec l’Etat hébreu. Après les Emirats Arabes Unis et Bahreïn, de nombreux médias ont parié sur le fait que le Sultanat deviendrait le 3ème pays du golfe à normaliser ses relations avec l’Etat colonisateur.
Monsieur Badr bin Hamad bin Hamoud Al Busaidi, ministre des Affaires étrangères du Sultanat d’Oman, a clarifié la position de son pays lors d’une visite officielle en Arabie Saoudite : "Nous ne serons pas le troisième pays du Golfe, comme je l’ai mentionné, mais nous souhaitons que soient respectés les droits légitimes du peuple palestinien et nous respectons les décisions souveraines des pays, tout comme nous attendons des autres qu’ils respectent nos décisions souveraines.".
Bien qu'Oman soit souvent considéré comme un pays neutre, la clarification du ministre omanais montre que la ligne politique omanaise penche pour une défense de la cause palestinienne et maintient, tant que la question sera non résolue, une détermination à ne pas considérer Israël comme un pays souverain. Monsieur Al Busaidi a ajouté à sa déclaration que le Sultanat d’Oman continue de croire en l’objectif d’obtenir une paix juste, globale et durable basée sur la solution à deux États. Pour le ministre Busaidi, il s’agit de la seule option viable qui apporterait une légitimité internationale.
L’Arabie saoudite et le Sultanat d’Oman se coordonnent
Dans un autre registre, le ministre omanais a souligné que "le Royaume et le Sultanat d'Oman se coordonnent de manière intensive sur de nombreuses questions régionales ; au premier plan se trouve la question yéménite.". Il affirme que son pays soutient l'initiative de cessez-le-feu du Royaume d'Arabie saoudite au Yémen ainsi que l'accord de Riyad, et que le Sultanat croit aux efforts déployés par les envoyés internationaux et américains au Yémen.
Al-Busaidi a par ailleurs réfuté toute ingérence dans le conflit de la part de son pays pour résoudre la crise yéménite directement mais a affirmé que son pays déployait des efforts pour "réconcilier toutes les parties". Une délégation omanaise s’est rendue à Sanaa le mois dernier dans cet objectif.