Dans nos sociétés modernes, se sentir vraiment bien dans sa peau n'est vraiment pas facile. Le culte de la jeunesse, de la beauté et la compétition permanente pour rivaliser avec ses semblables entrainent la peur pour chacun de nous de ne pas être à la hauteur. Il suffit qu'une autre personne vous impressionne pour éventuellement engendrer des doutes sur vous-mêmes, voire des complexes qui empoisonnent votre vie.
Et puis dans une relation sentimentale, dans nos sociétés qui transforment le partenaire en objet de catalogue avec des caractéristiques, il n'est pas rare que de nombreuses personnes aient l'impression d'être inter-changeables, ce qui entraine une insécurité sentimentale très malsaine. Pourtant être soi-même, c'est important pour nos proches et nos amis pour qui nous sommes uniques, spéciales et donc irremplaçables.
Les gens en dehors de notre cercle de proches, en revanche, nous donnent l'impression de nous juger durement si nous nous affirmons différemment par rapport aux modèles mis en avant par la société. Une société qui insiste lourdement sur les codes, les valeurs et les qualités personnelles dont nous devons disposer, très souvent superficiels, qui nous assureraient, soi-disant, d'être respectées et de réussir notre vie.
Et c’est ainsi que l'on se conforme aux modèles, quitte à faire constamment semblant d'être quelqu’un d’autre. Au fur et à mesure que nous endossons cette sur-identité, cet habillage social, nous développons irrémédiablement une honte envers notre personnalité profonde, nos goûts et nos envies. Surtout si nous cochons les cases établies comme embarrassantes dans l'opinion collective.
Pourtant, c'est à force de suivre ce diktat de la société que nous perdons notre singularité, le fait d'être spéciale. Nous devrions plutôt apprendre à nous aimer et relativiser nos soi-disant défauts car bien assumés, ils se transforment plutôt en qualités, pouvant être une véritable source de succès et de bien-être.
Voici donc 7 qualités considérées explicitement ou implicitement comme de vilains défauts par la société mais qui nous rendent heureuse en même temps, si on sait en voir le côté positif.
1. La naïveté
Les gens naïfs sont toujours décriés comme des personnes stupides. Pourtant la naïveté s'accompagne d'un état d'esprit frais et positif. Garder un esprit naïf c'est afficher une bonne foi d'un jeune enfant et avoir tendance à simplifier les choses de la vie afin d'en retirer du positif.
La société ne nous pousse pas à être lucide mais plutôt à se compliquer la vie, à devenir méfiant envers tout et tous et souvent à développer un esprit sceptique, triste et glauque. Quel intérêt? N'est-il pas plus sage de conserver une qualité qui nous rend plus heureux et plus optimiste en toutes circonstances?
Être naïf ne veut pas dire s'interdire de faire preuve, parfois, quand c'est nécessaire, de pragmatisme. Même les naïfs peuvent être déçus, mais l'attitude qui en découle permet de mieux profiter de la vie malgré les épreuves.
2. L'égoïsme
Penser à soi, s'occuper de soi, prendre soin de soi: tout nous pousse à devenir égocentrique. Il est évident qu'à l'excès, l'égoïsme est un vilain défaut mais un égoïsme modéré et assumé permet de se libérer d'une recherche d'un altruisme utopique et hypocrite.
Il faut donc combattre la honte à se montrer égoïste et savoir que la compassion, l'attention envers l'autre, la considération envers l'autre n'est pas incompatible pour autant avec une personne qui assume sa part d'égoïsme.
Et puis comment réellement prétendre prendre soin des autres si on ne sait pas prendre soin de soi-même? De plus, l'hypocrisie d'une personne faussement altruiste apparaît bien plus condamnable qu'une personne qui assume son égoïsme modéré.
3. Savoir assumer de changer d’avis ou d’opinion
Dans nos sociétés occidentales, dire une chose aujourd'hui et son contraire demain est souvent perçu comme une marque de faiblesse, d'immaturité, ou encore comme de l'incompétence. Comment l'autre pourrait alors vous accorder sa confiance?
Mais c'est parce que la vie implique des changements, que les évènements qui nous entourent suivent un déroulement que nos expériences ne sont pas toujours les mêmes sur des sujets identiques. Au fil de notre existence, nos goûts, nos attentes et désirs évoluent et surtout notre savoir grandit. Ainsi nos opinions basées sur nos observations, nos expériences et notre savoir vont forcément changer. Puisque c'est le cours naturel des choses, pourquoi ne devriez-vous pas être autorisé à ajuster votre opinion?
Et puis si vous ressentez de la honte, rétrospectivement, d'avoir eu tort sur un sujet quelconque, il ne le faut surtout pas: c'est persister quand on a tort qui est un vrai problème, pas de changer d'avis. Alors n'hésitez plus à remettre en question vos certitudes et rappelez-vous l'adage populaire français: "Il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis".