Les femmes algériennes sont sans doute parmi les plus lésées du Maghreb quant à leurs droits. En Algérie, les lois civiles relatives au couple et à la famille sont régies par le Code de la famille, établi le 9 juin 1984 sous la présidence de Chadli Benjedid. Ce code légalise l'infériorité de la femme, la maintenant sous tutelle à vie.
D'après le code de la famille, les femmes ne sont jamais majeures : à leur naissance elles sont sous l'autorité paternelle, et une fois mariées, elles passent sous l'autorité de leur mari. En cas de divorce, les biens du couple, y compris le domicile conjugal, reviennent à l'homme de façon exclusive. Et seul le père possède légalement l'autorité parentale.
Il faut cependant noter que le gouvernement du président Bouteflika s'est engagé à améliorer les droits de la femme. La ministre Khalida Toumi-Messaoudi, affirmait même en 2003 que le gouvernement algérien "s'apprêtait à s'attaquer à cette question prioritaire". Mais les timides amendements proposés en 2004 et en 2005 n'ont convaincu ni la presse, ni l'opinion publique algériennes.