La Mésopotamie est l'ancien nom de pays et royaumes qui se situaient à peu près sur l'Irak et la Syrie actuelle. Généralement, on appelle Mésopotamie le pays situé entre l'Euphrate et le Tigre. D'où meso qui veut dire entre, et potamos, fleuve, en grec ancien.
Avant que n'arrivent sur cette terre les Mésopotamiens, on sait que ce territoire n’était qu’un coin de désert abandonné depuis au moins 2000 ans, jusqu'à ce que ce nouveau peuple, qui allait devenir une civilisation avancée, transforme cette terre en lieu paradisiaque. Civilisation qui a d'ailleurs essaimé vers l’Égypte et une partie du Maghreb (plus précisément dans l’est de l'Algérie).
Effectivement, selon une récente étude qui analysait le patrimoine génétique des Algériens, il est apparu que pour 75% des habitants de l'est algérien (Annaba, Constantine) l'ADN indique qu’ils sont originaires de Syrie. Qui sait si le malouf bônois ne vient pas de là!
Si Ninive et Babylone vous évoquent quelque chose, comme dans l'ancien Testament, vous allez automatiquement penser à la Syrie, ou plutôt à l'Assyrie, dans la partie Nord de la Syrie et qui tire son nom de l'ancien Assur. C'est de là que vient l'écriture! Pensez à l'écriture cunéiforme. En 1835, un officier anglais entreprend la traduction d'une vaste série de textes. Le Consul de France à la même époque a entrepris des fouilles pour essayer de retrouver l'ancienne Ninive.
Les archéologues français y sont parvenus en premier. Mais un Anglais a exploré à son tour la région de Mossul. Dès les premières fouilles, les découvertes sont époustouflantes. Selon les Arabes, cette civilisation est celle de géants qui étaient, selon Mohammed le prophète, plus grands que les plus hauts palmiers.
Ils s'aperçurent que les différents vestiges, dont des statues gigantesques, n'étaient pas celles de la cité-état de Ninive mais le palais de rois assyriens de Nimroud. Des statues représentants des grands taureaux faits en albâtre, protégeaient le grand palais.
L'origine des Sumériens est inconnue. Les peuples, en tout cas, qu'ils soient sémites ou akkadiens ont adopté la civilisation sumérienne. Vers le 3ème millénaire cependant, les Sumériens, moins nombreux, sont absorbés par les Akkadiens. En l'an 2300 avant J-C. Sargon le Grand soumit les cités-états de Sumer. Le Royaume est devenu alors bilingue: le sumérien est la langue savante et officielle, et l'akkadien, la langue parlée par le peuple. Eprise de conquêtes, sa dynastie domine pendant près de deux siècles. Mais le royaume finit par s'effondrer.
Le droit selon le roi Hamourabi
Cinq siècles plus tard, le roi Hamourabi finit par réunifier le royaume sous son autorité, autour de la nouvelle capitale : Babylone. "Les dieux m'ayant appelé, c'est moi, Hammourabi, le pasteur salutaire, au pouvoir juste." "Que chaque citoyen opprimé, vienne devant ma stèle" "qu'il se la fasse lire pour voir son cas éclairci".
Le code d'Hamourabi est le code juridique le plus important qu'on possède sur la civilisation mésopotamienne. Ainsi, lorsqu'une infraction était difficile à prouver, on pouvait en appeler au jugement du fleuve: "si quelqu'un est accusé sans preuves, il plongera dans le fleuve. S'il périt, sa maison reviendra à son accusateur; s'il s'en sort sain et sauf, il prendra la maison de son accusateur, qui sera puni de mort." Le code d'Hamourabi a instauré un principe très connu: le principe de "oeil pour oeil, dent pour dent".
C'est aussi le code Hammourabi qui instaure l'obligation pour les femmes vierges de condition aisée tout comme celles vendant leurs charmes, de se voiler.
Le roi Hammourabi a régné longtemps. Il fit écrire sur la stèle comme épilogue: "Pour que le fort n’opprime pas le faible, pour faire justice à l'orphelin et à la veuve, à Babylone, la ville dont Anu et Enlil ont élevé le faîte, dans l'Esagil, le temple dont les fondements sont aussi stables que les Cieux et la Terre, pour porter les jugements concernant le pays, pour prendre les décisions concernant le pays, pour faire justice à l'opprimé, j'ai écrit mes paroles précieuses sur ma stèle et je l'ai dressée devant ma statue de "Roi de justice"." — Épilogue du Code28.