Alors que l'épidémie de Covid-19 touche enfin à sa fin dans la plupart des pays du monde, une nouvelle menace pour la santé de l'humanité commence à poindre: le monkeypox (ou évoqué par ses initiales MKP) appellé communément la variole du singe.
Qu'est-ce que le monkeypox
La maladie débute par des symptômes généraux caractérisés par de la fièvre, des douleurs musculaires (myalgies), des maux de tête intenses, un gonflement des ganglions lymphatiques (lymphadénopathie), suivis d'une éruption cutanée qui se concentre sur le visage puis se propage à d'autres parties du corps.
Lors de sa découverte, le monkeypox a été retracé comme ayant pour origine un singe, d'où son appellation, mais en fait, comme tous les poxvirus, l'origine de cette maladie provient d'une zoonose (transmission de l'animal à l'homme) par des rongeurs. Même si le monkeypox provient en fait des rongeurs, il était trop tard pour changer son nom.
Ce virus est connu depuis les années 70, et l'on sait que la transmission interhumaine est limitée. Elle peut résulter d'un contact étroit via des gouttelettes de particules respiratoires qui nécessitent un contact face à face prolongé. En plus de la possibilité de transmission en cas de contact avec des surfaces contaminées par des fluides du patient. Il a été d'ailleurs prouvé que la transmission est particulièrement efficace lors de relations sexuelles entre hommes, ce qui a fait réagir plusieurs experts en maladie infectieuses qui préconisent, désormais, d'observer une abstinence sexuelle stricte pour les années à venir, afin, disent-ils, d'endiguer tout risque épidémique.
Des cas détectés suscitent la panique
Ce jeudi 19 mai 2022, plusieurs pays dont le Royaume-Uni, le Portugal, l'Espagne, l'Italie et la France, ont tous déjà détecté au moins un cas d'infection par le monkeypox (MKP).
En France, la Direction Générale de la Santé (DGS) alertait les professionnels de santé au sujet de l'existence "d'un cas suspect signalé en Île-de-France le 19/05/22. Des cas suspects sont en cours d'investigation dans de nombreux pays. Il s'agit d'un phénomène inhabituel. Les analyses menées jusqu'à présent ont mis en évidence un virus appartenant au clade d'Afrique de l'ouest du virus MKP, suggérant un lien initial avec le Nigéria, pays dans lequel le virus circule régulièrement depuis 2017".
Dans le monde arabe, personne ne sera surpris d'apprendre que les autorités sanitaires locales d'Abu Dhabi relayent le message catastrophiste des Occidentaux concernant le monkeypox. Le Centre de santé publique d'Abu Dhabi (CSP) a déclaré avoir mis en place des mesures préventives strictes contre le virus monkeypox après un nombre croissant de cas signalés dans le monde. Les autorités ont exhorté tous les établissements de santé de la capitale à rester vigilants face à tout cas suspect de monkeypox.
La manipulation et la peur, plus inquiétants que le monkeypox?
La machine médiatique occidentale diffuse une information anxiogène concernant le monkeypox, relayée partout de par le monde, qui n'est pas sans rappeler l’emballement médiatique lors de la "pandémie" du covid-19 en 2020.
Le site de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a modifié sa page d'information (vérifiable avec l'outil WayBackMachine) pour décrire le monkeypox: la description passe d'un virus quasiment bénin, guérissant de façon complètement spontanée et peu contagieux, à une nouvelle description bien plus angoissante. Les pages Wikipédia du monkeypox ont subi un nombre de modifications durant le seul mois de mai supérieur aux modifications apportées durant les dernières décennies.
Par ailleurs, des responsables de la Russie ont officiellement émis des doutes sur l'origine de cette possible flambée de cas de monkeypox, pointant du doigt le financement des États-Unis au Nigeria de plusieurs laboratoires biologiques pouvant être la source de la contamination à l'homme (volontaire ou involontaire). Les Russes ont exigé de la part de l'OMS une enquête de l'activité de ces laboratoires sans délais.
Toute cette agitation n'augure rien de bon...
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