Nancy Ajram accusée de haute trahison envers son pays
L’affaire est grave : Nancy Ajram devrait être déférée devant le Parquet de la cour d’assises du Liban pour crime de haute trahison envers son pays. Il est en effet reproché à l’artiste de favoriser la normalisation avec Israël. Elle devrait être jugée pour "violation de la Loi de boycott d’Israël".
Il est rapporté que les minutes du procès intenté contre Nancy indiquaient que la prise de photographies avec le blogueur israélien n'étaient pas les premières, mais au moins les deuxièmes, et que leur publication survenait à un moment qui coïncidait avec l'agression israélienne contre la bande de Gaza et le sud du Liban.
Boycott d'Israël
L'avocat du Parquet a expliqué dans sa déclaration, publiée par les médias libanais, que les actions de Nancy constituent "une violation flagrante de la loi sur le boycott d'Israël, qui interdit toute relation avec l'entité israélienne. Il est rappelé que la loi interdit à toute personne physique ou morale de conclure un accord avec des personnes ou entités résidant en Israël ou y appartenant de par leur nationalité, ou travaillant en son nom ou à son bénéfice, quelle que soit la nature de la transaction, ce qui inclut les aspects commerciaux et financiers.". Et Nancy Ajram est soupçonnée d’avoir accepté de poser avec des Israéliens moyennant finance.
Rappelons que lors de sa session du 29 mars 1952, le Conseil de la Ligue des États arabes a décidé d'élaborer un projet de loi que les pays arabes pourraient adopter pour boycotter Israël. Le Liban a ratifié cette loi le 23 juin 1955. Les dispositions de cette loi prévoient une peine de trois à dix ans d’emprisonnement pour commerce avec l’entité israélienne ennemie et facilitation de ses actions financières.
Nancy Ajram et ses amis israéliens
Les utilisateurs des réseaux sociaux ont énormément partagé des photos de Nancy Ajram dans lesquelles elle apparaît en train de parler avec un blogueur israélien, dans un contexte de condamnation des attaques israéliennes contre le sud du Liban et la bande de Gaza.
De leur côté, les fans de l'artiste l'ont défendue, affirmant que se faire photographier avec le public est considéré comme faisant partie du travail de l'artiste et ne doit pas être criminalisé, quelle que soit l'identité des personnes rencontrées.
Il est à noter qu’en juillet 2023, Nancy Ajram avait répondu à des critiques similaires après avoir fait circuler une photo d’elle avec une fan israélienne, soulignant sa loyauté envers sa patrie et ses racines libanaises et arabes, et remerciant ses fans pour leur soutien.
Certains médias israéliens ont célébré cette rencontre, espérant même qu’il y en aurait d’autres !
Nancy plaide sa cause en se montrant fragile et accessible
Nancy, habituellement très diva et donc hautaine, a changé son image publique en se montrant très accessible au public libanais lors de sa participation à une émission présentée par le journaliste Amr Adib. Emission où elle parle de sa vie privée, en racontant des anecdotes personnelles et même en évoquant la souffrance de ses filles (harcelées à cause de la célébrité de leur mère); ce qui n’est clairement pas dans les habitudes de cette artiste.
La chanteuse cherche certainement à plaider sa cause en parlant également de son poids plume, qu’elle maintient "en faisant beaucoup de sport malgré sa grande gourmandise", dit-elle. Elle a également affirmé avoir traversé des épreuves difficiles, comme la fois où son mari a tiré sur un "cambrioleur" syrien. Le cambrioleur en question aurait été un ouvrier agricole embauché par le couple Nancy Ajram-Fadi Al Hachem qui était venu percevoir son salaire ; c’est du moins la version de la famille du Syrien, et celle qui a convaincu l’opinion libanaise, néanmoins, Fadi Al Hachem a été acquitté pour "légitime défense" dans cette affaire.
En tout cas, Nancy Ajram, qui semblait troublée et presque en larmes, a choisi de participer à cette émission pour se défendre… sans le dire !