La rédactrice en chef Olivia Phillips présente le 200ème numéro de Harper's Bazaar Arabia
En réfléchissant à 200 numéros remplis de style et d'âme, Olivia Phillips présente le numéro d'avril 2025 de Bazaar Arabia. Harper's Bazaar est un magazine féminin d'origine américaine, véritable institution de la mode depuis plusieurs décennies, le plus ancien existant toujours. Il a connu son heure de gloire vers le milieu du XXᵉ siècle. Le magazine est décliné en plusieurs langues, dont une en arabe.
"Vous souvenez-vous de mars 2007 ? Peut-être écoutiez- vous Ya Tabtab Wa Dallaa sur votre iPod Shuffle. Peut-être étiez-vous en train de vous pâmer devant Jon Hamm dans Mad Men. Peut-être essayiez-vous – sans succès – d'échapper au phénomène des joggings en velours Juicy Couture qui séduisait un public sans méfiance (moi y compris) avec sa collection aux couleurs de l'arc-en-ciel. C'était une époque bien plus simple qu'on aurait pu l'imaginer ; avant la Covid, avant Black Lives Matter, avant #MeToo… mais heureusement, une époque qui a ouvert la voie au tout premier numéro de Harper's Bazaar dans le CCG (pays du Golfe, NDLR) – le plus ancien magazine de mode au monde s'installant sur nos rivages majestueux, révolutionnaires et magnifiquement nuancés. Une force de la mode emblématique et mondiale débarquant dans l'une des régions les plus passionnantes de la planète. Une expertise locale ; des standards de classe mondiale.
C'était un drapeau planté dans le sable du désert, annonciateur de la mondialisation et de la connectivité féroces dans lesquelles nous allions être plongés grâce (ou à cause du) au lancement imminent de l'iPhone.
Deux cents numéros plus tard, et si le monde paraît bien différent, notre mission est restée la même. Simplement, être un guide pour la vie. Une boussole et un miroir, un baromètre et une chronique – même lorsque les temps qui nous entourent semblent les plus sombres : Guerres, pandémies, réévaluations culturelles… c'est sans doute dans ces moments-là que nous avons le plus besoin des magazines. En cinq ans et demi comme rédacteur en chef, je n'ai acquis aucune certitude. L'évasion qu'ils offrent ; la communauté qu'ils galvanisent ; les conversations qu'ils inspirent… il y a quelque chose de vraiment beau – et d'important – dans tout cela. C'est un privilège rare d'en diriger un. Encore plus rare lorsqu'il s'agit de Harper's Bazaar.
Avec 200 numéros, nous avons infiniment de souvenirs. Nous avons illuminé le Burj Khalifa avec nos couvertures. Fermé le Mall of the Emirates avec Victoria Beckham. Habillé Kim Kardashian en Cher, habillé Iris Apfel en haute couture arabe et collaboré avec Creative Space Beirut pour soutenir la jeunesse libanaise défavorisée. Nous avons photographié des têtes couronnées de toutes sortes : la reine Rania (…), par exemple. Lors d'une soirée particulièrement mémorable, j'ai même été convoquée pour un appel téléphonique avec la Maison Blanche.
Au cours des 18 dernières années, nous avons fait sensation dans le monde entier et apporté des changements près de chez nous. Et le chemin est loin d'être terminé.
Le monde – et l'industrie – sont peut-être encore en pleine mutation, mais nous vous promettons une chose : malgré tout, Harper's Bazaar Arabia restera un défenseur des femmes, une plateforme pour les voix arabes authentiques et une force significative pour le bien. Je l'ai toujours appelé 'mode avec émotion'. Style, mais surtout, âme.".
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