Les Juifs israéliens cibles de chars et de bombardiers israéliens!

Netanyahou avec des soldats israéliens
Netanyahou avec des soldats israéliens

D’après les autorités du Hamas, les forces d’occupation israéliennes frappent indistinctement les civils, les mosquées, les églises chrétiennes de Gaza et les ambulances ! Récemment, des frappes contre un convoi de médecins secouristes ont causé la mort de 15 personnes et fait près d’une centaine de blessés. Mais de surcroît, quelle ne sera pas la surprise des Israéliens qui se croient en sécurité en Israël, d’apprendre que leur armée d'Occupation a visé des Juifs israéliens tout en leur faisant croire qu’ils étaient victimes du Hamas ! Oui, vous avez bien lu !

Selon le média The Grey Zone (un article signé Max Blumenthal, source ici), l'armée israélienne a reçu l'ordre de bombarder les maisons israéliennes et même ses propres bases militaires le jour où elle a été submergée par les militants du Hamas le 7 octobre 2023. Combien de citoyens israéliens qui auraient été "brûlés vifs" par des Palestiniens ont en réalité été tués par des tirs de l’armée israélienne, c'est la question que se posent des Israéliens sous le choc d'avoir été les cibles de l'armée de leur propre camp.

Plusieurs nouveaux témoignages d’Israéliens qui ont assisté à l’attaque surprise du Hamas contre le sud d’Israël le 7 octobre s’ajoutent aux preuves selon lesquelles l’armée israélienne a tué ses propres citoyens pendant qu’elle combattait les hommes armés palestiniens. Et cela ne semble pas être le fruit du hasard.

Tuval Escapa, membre de l'équipe de sécurité du kibboutz Be'eri, a mis en place une ligne directe pour assurer la coordination entre les habitants du kibboutz et l'armée israélienne. Il a déclaré au journal israélien Haaretz (source en hébreu) que "les commandants sur le terrain ont pris des décisions difficiles – notamment celle de bombarder les maisons de leurs occupants afin d'éliminer terroristes et otages".

Un autre rapport publié dans Haaretz note que l’armée israélienne a été "obligée de demander une frappe aérienne" contre ses propres installations à l’intérieur du terminal d’Erez vers Gaza sous prétexte "de repousser les terroristes" qui en avaient pris le contrôle. Cette base était alors remplie d’officiers et de soldats de l’administration civile israélienne ! Source en anglais ici

Et fait ô combien intéressant : les ordres du haut commandement militaire étaient d'attaquer des maisons et d'autres zones à l'intérieur d'Israël, au prix de nombreuses vies israéliennes. En faisant croire que c’était le Hamas qui avait bombardé des maisons et la base militaire israéliennes, le prétexte pour agresser les Gazaouis était tout trouvé ! Cela méritait bien le sacrifice de quelques milliers d’Israéliens pour atteindre cet objectif, n’est-ce pas ?

Un tank israélien - crédit photo AFP
Un tank israélien - crédit photo AFP

Les tirs ne venaient pas des roquettes palestiniennes !

Une Israélienne nommée Yasmin Porat a confirmé dans une interview à la radio israélienne que l'armée a "sans aucun doute" tué de nombreux civils israéliens lors d'affrontements armés avec les forces du Hamas le 7 octobre.

Comme l’ont rapporté David Sheen et Ali Abunimah dans Electronic Intifada, Porat a décrit "des tirs croisés très, très intenses" et des bombardements provenant de chars israéliens, qui ont fait de nombreuses victimes parmi les Israéliens.

Alors qu'elle était détenue par les hommes armés du Hamas, Porat a rappelé : "Ils ne nous ont pas maltraités. Nous avons été traités avec beaucoup d’humanité… Personne ne nous a traités avec violence.". Elle a ajouté : "L’objectif était de nous kidnapper à Gaza, pas de nous assassiner.".

Selon Haaretz (Source en hébreu ici), l'armée n'a pu reprendre le contrôle de Beeri qu'après avoir, il est vrai, "bombardé" les maisons des Israéliens qui avaient été faits prisonniers. "Le prix à payer a été terrible : au moins 112 habitants de Be'eri ont été tués", rapporte le journal. "(...). Hier, 11 jours après le massacre, les corps d'une mère et de son fils ont été découverts dans l'une des maisons détruites. On pense que d’autres corps gisent encore dans les décombres.".

Le témoignage de Yasmin Porat ici

Des Israéliens bombardés par des … chars israéliens

Une grande partie des bombardements à Beeri ont été effectués par des équipages de chars israéliens. Comme l'a noté un journaliste du média i24 (Source ici : les kibboutz détruits, mais pas par le Hamas, par l'armée israélienne, nuance !) parrainé par le ministère israélien des Affaires étrangères lors d'une visite à Be'eri, "de petites maisons pittoresques [ont été] bombardées ou détruites" et "des pelouses bien entretenues [ont été] arrachées par le passage d'un véhicule blindé, peut-être un char.".

Les hélicoptères d'attaque Apache ont également joué un rôle important dans la réponse militaire israélienne le 7 octobre. Les pilotes ont déclaré aux médias israéliens qu'ils se sont précipités sur le champ de bataille sans aucun renseignement, incapables de faire la différence entre les combattants du Hamas et les non-combattants israéliens, et pourtant déterminés à "vider le ventre" de leurs machines de guerre. "Je me retrouve face à un dilemme quant à savoir sur quoi tirer, car il y en a tellement", a commenté un pilote Apache.

De plus, le gouvernement israélien continue de promouvoir des allégations discréditées sur les atrocités de Tel Aviv comme celles de "bébés décapités" tout en distribuant des photographies de "corps brûlés et complétement méconnaissables" pour insister sur l’idée que les forces du Hamas auraient immolé de manière sadique leurs captifs, et même violé certains avant de les incendier vifs.

L'objectif de cette propagande est clair : présenter le Hamas comme "pire que l'Etat islamique" (entité créée par l’Arabie Saoudite) tout en insistant sur la prétendue nécessité de poursuivre les bombardements continus de l'armée israélienne sur la bande de Gaza, qui ont fait plus de 9000 morts, dont au moins 3000 enfants au moment de la publication. Alors que des centaines d'enfants blessés à Gaza ont été soignés pour ce qu'un chirurgien a décrit comme des "brûlures au quatrième degré" causées par de nouvelles armes, les médias occidentaux restent concentrés sur les citoyens israéliens prétendument "brûlés vifs" le 7 octobre.

Pourtant, les preuves que des ordres de tirs israéliens ont été émis par les commandants de l'armée israélienne suggèrent fortement qu'au moins certaines des images les plus choquantes de cadavres israéliens calcinés, de maisons israéliennes réduites en décombres et de carcasses de véhicules incendiées présentées aux médias occidentaux étaient, en fait, le travail des équipages de chars et des pilotes d’hélicoptères qui couvrent le territoire israélien d’obus, de tirs de canon et de missiles Hellfire.

En effet, il semble que le 7 octobre, l'armée israélienne ait eu recours aux mêmes tactiques qu'elle a employées contre les civils à Gaza, augmentant ainsi le nombre de morts parmi ses propres citoyens en se servant d'armes lourdes à l’aveugle. Israël est donc prêt à sacrifier ses propres citoyens, pour s’approprier le territoire de Gaza.

Israël bombarde sa propre base, centre névralgique du siège de Gaza

Des Palestiniens auraient lancé l'opération Déluge d’Al-Aqsa à 6 heures du matin le 7 octobre, submergeant rapidement les bases militaires à partir desquelles Israël maintient son siège de la bande de Gaza. Le principal objectif était la libération des Palestiniens emprisonnés par Israël, parmi lesquels se trouvaient 700 enfants, ainsi que 1264 Palestiniens actuellement détenus sans inculpation. En prenant d'assaut les bases militaires et les kibboutz, les Palestiniens espéraient capturer autant de soldats et de civils israéliens que possible et les ramener vivants à Gaza.

Une maison israélienne bombardée à l'arme lourde
Une maison israélienne bombardée à l'arme lourde

Des pilotes confus, se sentant obligés de tirer à l’aveugle

Pour justifier leurs meurtres envers leurs propres soldats et civils, les responsables politiques et militaires israéliens ont prétexté avoir été dans la confusion totale lors de la bataille ! Alors que la vague d'infiltrations en provenance de Gaza semait le chaos sur le terrain, les pilotes israéliens, déconcertés, auraient usé de façon frénétique de salves de missiles et de mitrailleuses : "Les pilotes témoignent qu'ils ont tiré une énorme quantité de munitions, vidé le 'ventre de l'hélicoptère' en quelques minutes.  Ils ont volé pour se réarmer et sont revenus dans les airs, encore et encore. Mais cela n'a pas aidé et ils le comprennent", a rapporté le média israélien Mako.

Les hélicoptères Apache semblent s’être concentrés sur les véhicules qui revenaient à Gaza en provenance du festival de musique électronique Nova et des kibboutz voisins, et ont attaqué des voitures en sachant apparemment que des captifs israéliens pouvaient se trouver à l’intérieur. Ils ont également tiré sur des personnes non armées sortant de voitures ou marchant dans les champs à la périphérie de Gaza.

Se libérer du joug de l’extrême-droite israélienne

En fin de compte, les pilotes d’hélicoptères israéliens ont imputé aux tactiques astucieuses du Hamas leur incapacité à faire la distinction entre les Palestiniens armés et les civils israéliens. "Il s’avère que l’armée du Hamas a délibérément rendu la tâche difficile aux pilotes d’hélicoptères et aux opérateurs de drones" , a affirmé Yedioth Aharonoth, un journal israélien. Yasmin Porat, une participante au festival de musique Nova qui a fui vers le kibboutz Be'eri, a déclaré à la radio israélienne que lorsque les forces spéciales israéliennes sont arrivées lors d'une prise d'otages, "elles ont éliminé tout le monde, y compris les otages israéliens.". "Après des tirs croisés insensés, a poursuivi Porat, deux obus de char ont été tirés sur une maison. Il s’agissait d’une petite maison de kibboutz.". Les forces de sécurité israéliennes ont également ouvert le feu sur des Israéliens en fuite qu'elles ont pris pour des hommes armés du Hamas. "Alors que nous atteignions le rond-point [dans un kibboutz], nous avons vu les forces de sécurité israéliennes !" se souvient Rachel. "Nous avons baissé la tête [parce que] nous savions automatiquement qu'ils se méfieraient de nous, dans une petite voiture en mauvais état… venant de la même direction d'où venaient les terroristes. Nos forces ont commencé à nous tirer dessus !". "Lorsque nos forces nous ont tiré dessus, nos fenêtres se sont brisées", a-t-elle poursuivi. C'est seulement lorsque nous leur avons crié en hébreu : "Nous sommes Israéliens ! Que les tirs ont cessé et que nous avons été mis à l'abri.".

Conclusion : Des forces armées qui ouvrent le feu sur des innocents palestiniens au nom de la lutte contre le terrorisme, et sur leurs citoyens israéliens auxquels une sécurité absolue contre les terroristes avait été promise, la droite nationaliste ne fait que s’enfoncer de jour en jour en montrant son vrai visage. Un visage cynique. Cet événement est la preuve que nul n’est en sécurité en Israël. Surtout lorsqu’on sait que le ministre égyptien du Renseignement avait directement contacté Netanyahou dix jours avant l'attaque pour le prévenir de ce que le Hamas prévoyait de faire. Pourquoi l’armée israélienne n’a-t-elle pas essayé d’éviter cet assaut ? La réponse nous paraît évidente : cette attaque du Hamas lui offrait une occasion en or de commettre un génocide de Palestiniens. L'armée israélienne a donc laissé faire l'ennemi, et même pire : Elle a activement participé à massacrer les siens !

Mettre fin au siège de Gaza et libérer toute la Palestine est la vraie solution !

Il est temps de mettre fin à cet apartheid en Palestine qui n’a jamais eu lieu d’être, en réalité. Les tanks israéliens font couler le sang et piétinent une terre sainte, nous ne savons pas si vous vous en rendez compte ! Les Israéliens veulent que nous nous habituions à l'horreur. Mais ce n'est pas le cas. Ce sont bien les crimes de guerre d'Israël qu’il faut condamner et non le fait pour les Gazaouis de vouloir entrer en résistance, se libérer de l’apartheid israélien et vivre sur leurs terres comme ils le font depuis des siècles. C’est à l’agressé palestinien de se défendre et de se libérer du joug d’Israël, cette entité mafieuse, et non à Israël de "se défendre" en massacrant des Palestiniens assiégés.

Il est important toutefois de préciser qu’être antisioniste ne consiste pas à s’opposer au fait que des Juifs vivent en Palestine, mais à refuser que les propriétaires palestiniens soient dépossédés de leurs terres, massacrés, ou sous le joug de l’extrême-droite israélienne : ce territoire doit être administré par des Palestiniens et non par des extrémistes israéliens racistes ! Et le monde entier vivra en paix.

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Mis en ligne : Samedi 4 Novembre 2023
 
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