Un Français a failli faire de la prison pour avoir tenté de sauver sa famille en Grèce qui fuyait la guerre en Syrie.
Poursuivi par la justice grecque pour "trafic de clandestins" alors qu’il venait en aide à sa belle-famille syrienne, l’homme a été relaxé en appel le 1er Mars 2019. Il raconte son long combat judiciaire dans un livre.
Son cauchemar judiciaire prend fin. Après quatre années dans la tourmente, Stephan Pélissier vient d’être relaxé par la justice grecque. Et pourtant, c’était loin d’être gagné pour ce juriste, considéré par les autorités de Patras comme un passeur de clandestins. Son tort, avoir voulu venir en aide à sa belle-famille au cours de l’été 2015 alors qu’elle fuyait la Syrie en guerre.
Ce périple, fait de multiples rebondissements, il le raconte avec émotion dans un livre, Je voulais juste sauver ma famille
Marié avec une Syrienne, Zena, Stephan Pélissier décide un matin de l’été 2015 de partir en Grèce en voiture pour venir en aide à ses beaux-parents ainsi qu’à trois autres membres de sa belle famille. Ces cinq Syriens ont fui Damas à bord d’un radeau de fortune. Sauvés in extremis du naufrage par les garde-côtes grecs, ils se posent sur l’île de Samos. Lorsqu’ils l’appellent, Stephan n’hésite pas un instant à se rendre sur place de peur de les voir de nouveau risquer leur vie pour se rendre en Italie.
Condamné à 7 ans de prison en 2017
Sur place, le Français et sa belle-famille sont interpellés. Lui est considéré comme un passeur même s’il tente de démontrer qu’il s’agit bien de membres de sa famille. La justice grecque va jusqu’à le condamner en 2017 à sept ans de prison. Il lance une pétition qui réunit 47 000 signatures et sa belle-famille obtient le statut de réfugiés.
Depuis, il n’a cessé de multiplier les interventions auprès des autorités françaises et de mener une campagne pour ce que ses détracteurs pourraient appeler un délit d’entraide ou de solidarité entre membres d’une même famille.