Un procès contre les Emirats Arabes Unis a lieu en ce moment en Grande-Bretagne: 3 réfugiés syriens accusent les EAU d'être la principale source de financement directe de l'Etat islamique (EI ou ISIS en anglais) en Syrie, et de facto, sont les complices de tous les crimes perpétrés depuis sa création.
Le journal britannique "Daily Mail" a cité dans un rapport exclusif les témoignages de trois réfugiés en Grande-Bretagne, qui ont affirmé que les Émirats arabes unis avaient financé les crimes de guerre commis par l'organisation terroriste "ISIS" (ou EI, ou Daesh) pendant la guerre en Syrie. Cette procédure judiciaire pourrait avoir une portée historique et c'est un tribunal britannique qui aura pour mission de faire éclater la vérité.
Un procès contre les Emirats Arabes Unis
Les trois réfugiés syriens ont déposé une plainte contre les Émirats arabes unis affirmant qu'ils avaient financé des violations des droits humains en 2015.
Cette affaire, qui a été portée devant la Cour suprême britannique, ouvre grand la porte à ceux qui souhaitent demander des comptes aux États étrangers parrains de groupes armés et de groupes terroristes devant les tribunaux britanniques.
Le rapport indiquait que les accusations de réfugiés syriens, dont celles de Muhammad Al-Saeed, Ahmed Sharaf et Muhammad Al-Sulaiman, contre les dirigeants des Émirats évoquent "de graves tortures, des passages à tabac et la destruction de biens par 'des djihadistes' mais qui sont en fait des partisans soutenus par les Émirats arabes unis".
L'un d'eux a témoigné que "l'odeur des cadavres et de la mort imprégnait ma ville bien-aimée. Il n'y avait plus de vie dedans.". Al-Suleiman, un ouvrier du bâtiment du village de Nabe’ al-Sakhr dans le gouvernorat de Quneitra en Syrie, a déclaré: "Tous les groupes ont commis des crimes, des dégâts, des bombardements, des tortures et des meurtres. Ce sont tous des milices armées. Ils abusaient des gens et voulaient transformer notre société en un système conservateur complet. Ils ont torturé et tué de nombreuses personnes. Et ils ont rejeté notre style de vie libéral par rapport au leur. Ils voulaient que nous nous tournions vers leur idéologie extrémiste".
Al-Suleiman poursuit: "La zone, qui était à un moment un bastion du Front Al-Nusra affilié à Al-Qaïda, avant de changer son nom en Hay'at Tahrir Al-Sham, était l'endroit où erraient des combattants armés de pistolets Caracal, financés par les Émirats arabes unis".
Sharaf, originaire du gouvernorat de Deraa en Syrie, a été détenu par l'Etat islamique. Il a déclaré que l'organisation a tué, kidnappé, torturé, arrêté et brûlé ceux qui s'opposent, qui sont issus de tout groupe qui ne suit pas ses idéologies. Comme des chanteurs, des artistes, des peintres et des musiciens qui refusent de faire tout ce qu'on leur demande.