Les oppositions palestiniennes signent un accord de réconciliation à Alger

Le président Tebboune avec le leader du Fatah, Ismael Haniyeh, et le cadre du Fatah
Le président Tebboune avec le leader du Fatah, Ismael Haniyeh, et le cadre du Fatah

Les oppositions palestiniennes, divisées depuis plus de 15 ans, ont signé le 13 octobre 2022 à Alger un accord de réconciliation, qui promet des élections législatives et présidentielles d’ici un an. Les partis Hamas et Fatah sont tombés d’accord sur un document baptisé "Déclaration d’Alger", dont la signature historique a été officialisée devant les caméras de la télévision algérienne.

Ces dernières années, le Fatah et le Hamas ont conclu de nombreux accords ou ententes prévoyant entre autres des élections et un gouvernement d’union, mais sans qu’aucun ne se concrétise. La cérémonie de signature, précédée des hymnes algérien et palestinien, s’est déroulée devant une large assistance formée de membres du gouvernement, chefs de partis algériens et d’ambassadeurs de pays arabes.

La déclaration a été signée au Palais des Nations, à Alger, où, le 15 novembre 1988, le chef de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Arafat, "avait annoncé la création un jour d’un État palestinien", a précisé le président algérien, Abdelmajid Tebboune.

"Nous avons signé cet accord pour nous débarrasser du cancer malin qui a pénétré le corps palestinien: la division", a déclaré Azzam al-Ahmad, chef de la délégation du Fatah se disant "optimiste sur le fait que l’accord sera mis en œuvre et ne restera pas à l’état d’encre sur du papier".

Le leader du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a salué pour sa part "un jour de joie pour les Palestiniens" et a remercié "l'Algérie d'avoir organisé la signature de cet accord", a-t-il ajouté.

Deux systèmes

La "Déclaration d’Alger" prévoit d’ici octobre 2023 des élections pour la présidence et pour le Conseil législatif palestinien, qui fait office de Parlement.

Les dernières législatives, en 2006, avaient conduit à une victoire du mouvement islamiste armé. En 2007, des affrontements sanglants avaient opposé les deux camps que sont le Fatah et le Hamas, débouchant sur la naissance de deux systèmes politiques séparés: l’Autorité palestinienne dirige la Cisjordanie, territoire occupé par Israël, et le Hamas dirige l’enclave de Gaza.

L’analyste politique palestinien Khalil Chahine a salué "l’atmosphère positive des discussions", mais, a-t-il dit à l’AFP, "le document présenté par l’Algérie est général et n’entre pas dans les détails", et ce, à la demande du parti Fatah.

Le président algérien avait lancé fin 2021 une initiative pour réconcilier le Fatah et le Hamas, et est parvenu début juillet à réunir à Alger le président Abbas et Ismaïl Haniyeh, une rencontre qualifiée, à juste titre, d'historique.

Auteur :
Mis en ligne : Samedi 15 Octobre 2022
 
Dans la même thématique