Le gouvernement marocain s'apprête à faire adopter une réforme de la loi sur le vote afin d'anticiper la grogne du peuple.
Alors que des protestations populaires ont lieu dans le monde arabe, le roi du Maroc Mohamed a déclaré mercredi soir qu’il présentera un projet de réforme constitutionnelle et a nommé un comité pour travailler avec les partis politiques, les syndicats et les groupes de la société civile afin d'élaborer des propositions d'ici juin.
Lors d'un discours télévisé, le monarque a déclaré que la réforme comprendrait des plans pour un pouvoir judiciaire indépendant, un rôle plus important pour le parlement et les partis politiques et un programme de régionalisation pour déléguer davantage de pouvoirs aux responsables locaux.
Le projet de constitution sera soumis à un référendum, a ajouté le roi. "Le comité est encouragé à faire preuve d'ingéniosité et de créativité afin de proposer un système constitutionnel avancé pour le Maroc, aujourd'hui et à l'avenir", a-t-il déclaré auprès de Reuters.
La réforme permettra au parlement de pouvoir former le gouvernement par un vote, au Premier ministre d'être choisi parmi le parti majoritaire et aussi d'accorder des pouvoirs accrus à l'ensemble partis politiques.