Selon l’Agence Ecofin, le Festival de Cannes a dévoilé la liste des membres de jury de son édition 2023 et la cinéaste marocaine Maryam Touzani va en faire partie.
Maryam Touzani fera partie du jury de la 76e édition, qui se déroulera du 16 au 27 mai. L’information a été communiquée par les organisateurs de l’évènement lors de l’annonce du jury. La cinéaste marocaine est le seul membre de jury d’un pays arabe à avoir été sélectionnée pour participer au festival de Cannes 2023.
La réalisatrice et actrice marocaine avait été sélectionnée pour le prix Un certain regard au Festival de Cannes en 2019. Maryam Touzani est née en 1980 à Tanger. Elle est dans un premier temps critique de cinéma et devient par la suite scénariste et réalisatrice de courts-métrages et de documentaires. En 2011, elle devient réalisatrice avec son court-métrage "Quand ils dorment". En 2014, elle produit un documentaire, "Sous Ma Vieille Peau" consacré à la prostitution au Maroc.
En 2015 elle participe au scénario du film "Much Loved" réalisé par Nabil Ayouch, son époux, traitant lui aussi de la prostitution au Maroc, film qui fut interdit de diffusion dans ce pays. Soit dit en passant; le film a tellement bousculé les Marocains, que Loubna Abidar, l’actrice principale du film, a quitté le Maroc pour trouver refuge en France. L'actrice marocaine avait été violentée. "J’ai été victime d’une agression à Casablanca", expliquait l’actrice, le visage tuméfié et l’arcade sourcilière ouverte.
Maryam Touzani réalise ensuite son second court-métrage en 2015, "Aya va à la plage", sur le thème de l’exploitation des enfants. Elle a participé au film "Razzia" (2017) qu’elle avait coécrit avec le réalisateur Nabil Ayouch pour la première fois en tant qu’actrice.
Maryam Touzani participera donc à choisir, parmi 21 films, celui qui remportera la Palme d'Or. Le jury sera présidé par Ruben Östlund, un Suédois qui fait partie des rares réalisateurs ayant remporté deux Palmes d'or, pour "The Square" en 2017 puis pour "Sans filtre" en 2022.
Un film maghrébin sera en compétition: "Les filles d’Olfa" de la Tunisienne Kaouther Ben Hania.
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