Le 26 janvier 2023 à Alger, en Algérie, se tenait la conférence annuelle de l'UPCI, l'union parlementaire de la coopération islamique, une organisation rattachée à l'OCI, l'organisation de la coopération Islamique, réunissant 35 pays musulmans dont 22 étaient représentés par le président de leur parlement respectif.
C'est le deuxième évènement international de haut niveau que l'Algérie accueille, après la réussite du Sommet arabe tenu récemment.
Quel est le but de l'UPCI
L'UPCI regroupe les parlementaires de tous les pays musulmans afin d'uniformiser la législation des pays adhérents sur la base de la religion islamique. C'est aussi une organisation qui ambitionne de tisser des liens toujours plus étroits entre les peuples et les économies. La conférence annuelle de l'UPCI permet également de réagir et de réfléchir à des moyens d'action face aux agressions externes aux pays de l'Union que les populations auraient à subir par rapport à leur religion.
Les provocations haineuses des pays occidentaux
Un fait d'actualité a suscité de nombreuses réactions et consternations: les corans brûlés en Suède. Il s'agit d'une énième déclaration de haine qui s'ajoute à celles des années passées; les musulmans sont souvent confrontés à ce genre de manifestation en Occident, en particulier dans des pays du Nord! Pour rappel des faits, suite à une manifestation autorisée près de l’ambassade de Turquie en Suède, le survolté extrémiste de droite suédo-danois Rasmus Paludan a brûlé un exemplaire du Coran, provoquant la colère des représentants turcs.
Le parlementaire turc Orhan Atalay a déclaré qu’il saisissait l’occasion d’être à Alger pour condamner les crimes de profanation du Saint Coran par des extrémistes à Stockholm (Suède) et à La Haye (Pays-Bas). M. Atalay a souhaité que la réunion d'Alger aboutisse à des solutions aux principaux problèmes auxquels la communauté musulmane est confrontée, appelant à la conjugaison des efforts de tous les pays pour y parvenir.
La Palestine, toujours au cœur des préoccupations
La cause palestinienne et l'importance de continuer la résistance était le sujet majeur de préoccupation de cette conférence. La souffrance du peuple palestinien reste un sujet central pour les nations arabes et musulmanes.
M. Atalay a déclaré: "Le peuple palestinien continue de souffrir et tant que cette question n'est pas réglée, le monde ne pourra pas jouir de la sécurité et de la paix".
Renforcer les coopérations entre les pays musulmans
Cet événement était riche en termes d’échanges politiques et de discussions autour de projets communs.
Le député libanais Kacem Hachem a souhaité que la rencontre marque le "début d'une nouvelle étape permettant d'atteindre le développement escompté sur le plan socio-économique (...)" et a ajouté: "J’espère que cette conférence va permettre de répondre aux aspirations de nos peuples, d'assurer la dignité du citoyen arabe et musulman".
L’Algérie rassembleur, à nouveau
"Les portes de l'Algérie sont ouvertes à tous, d'autant que la diplomatie algérienne a connu l'année dernière un rythme ascendant", s'est félicité Mohamed Yazid Benhamouda, membre algérien du comité exécutif de l'Union parlementaire de la coopération islamique. Il précise que "nous œuvrons à favoriser l’unification des peuples musulmans. Nous souhaiterions passer des projets à la pratique, pour que le monde islamique puisse trouver des mécanismes de coopération".
M. Benhamouda a fait savoir que les conférenciers avaient pris en considération les résultats du Sommet arabe, de la Déclaration d'Alger au sujet de la Palestine et de la Conférence de rassemblement des factions palestiniennes même si cela n'est pas facilement réalisable et doit être davantage appuyé".
M. Benhamouda s'est réjoui de la présence de plus de 35 députés de pays musulmans et plus de 22 présidents de parlement. "Une preuve que l'Algérie occupe une place importante dans les relations internationales, notamment dans le monde arabe et islamique, mais aussi au plan international".