Hommage à Abdelhak Benhamouda, un Algérois victime de la haine!

Abdelhak Benhamouda, archives - Un Algérois victime de la haine!
Abdelhak Benhamouda, archives - Un Algérois victime de la haine!

Nombreux sont ceux qui se sont sacrifiés pour que l’Algérie reste debout et pour que le peuple algérien puisse vivre en paix. Parmi ces hommes avec un grand H, nous citerons feu Abdelhak Benhamouda, qui fut secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Ce dernier a été assassiné par des mains criminelles un certain 28 janvier 1997.

Pour que nul n’oublie, les journaux algériens veulent lui rendre hommage…

Après avoir fait le point avec ses collaborateurs, Abdelhak Benhamouda quitta son bureau d’Alger le 28 janvier 1997, vers 13h30. Au moment où il s’apprêtait à monter dans son véhicule, des hommes surgirent et tirèrent à l’arme automatique dans sa direction! Atteint d’une pluie de balles, Abdelhak Benhamouda réussit à riposter à l’aide de son arme, atteignant deux des assaillants avant que les autres ne prennent la fuite, en direction du quartier de Belcourt, à Alger.

Touché par plusieurs balles, Benhamouda tomba près d'un de ses collègues. Le garde du corps de Benhamouda, son chauffeur et le gardien du siège ont également été ciblés par la fusillade et n'ont pas eu, eux non plus, la chance de survivre; ils sont tombés en martyrs. Lorsqu'un collègue qui n'avait pas été touché s'est penché sur Benhamouda, celui-ci lui dit: "Khouya Kamel, khadaouna": "Mon frère Kamel, on a été trahi", c’est la dernière phrase qu’a prononcé le responsable de l’UGTA.

Une journée avant son assassinat, Benhamouda était l’invité de la Radio nationale "Chaîne 1" à 12 heures. Au cours de son intervention, l’homme a appelé les Algériens à faire face à ceux qui, au nom d'une idéologie désastreuse, veulent instaurer un Etat théocratique en Algérie. Les auditeurs, qui ont eu l’honneur d’écouter son intervention à la Radio nationale, ont compris que le seul moyen de sauver l’Algérie consistait à écouter les conseils de Benhamouda. L'homme devait être traqué par ses ennemis car Abdelhak Benhamouda avait miraculeusement échappé de justesse à ses tueurs en 1993 à la cité Garady, à Kouba. Ne s’arrêtant pas là, des mafieux sanguinaires qui avaient des griefs envers Abdelhak Benhamouda, avaient déjà assassiné en 1994 son frère et son oncle à Constantine.

Les assassins de feu Benhamouda et de ses collègues ont été jugés le 4 janvier 2005. La chambre criminelle du tribunal d’Alger a condamné à mort les cinq mafieux assimilés islamistes: Benzadi Djaafar, Samir Kamli, Djamel Sabr, Oulah Bachiri et Djamel Djimidi. Durant ce procès, en l’absence d’une partie civile, l’avocat de Benhamouda a déclaré au président du tribunal que si l'on tient compte de la valeur de Benhamouda et de son combat pour l’Algérie, c’est le peuple algérien qui aurait dû se constituer partie civile.

Benhamouda l’instituteur, le directeur, le cadre de la Fédération des enseignants, le secrétaire général de l’UGTA, le valeureux défenseur de l’Algérie, n’est pas mort. La preuve, ses projets ont été réalisés et l’Algérie est toujours debout. Il en est de même pour les milliers de fils de l’Algérie qui se sont sacrifiés pour le pays et qui vivent toujours dans les cœurs et les pensées des Algériens.

Repose en paix Si (monsieur) Abdelhak, les Algériens ne t’oublieront jamais, ils resteront tous témoins de ton patriotisme, de ton courage et de ton amour pour l'Algérie. Comme beaucoup d’Algériens, tu t'es sacrifié pour la patrie et beaucoup d’autres suivront votre exemple pour l’éternité.

Inspiré d'un article de Moncef Redha pour la Nouvelle République Algérie.

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Mis en ligne : Lundi 30 Janvier 2023
 
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