Pour ceux qui vibrent au son du oud - un instrument arabe à mi-chemin entre le luth et la guitare - et qui sont nostalgiques des chants arabes classiques dans le style de Fairuz ou Oum Kalthoum, qu'ils sachent que le chant arabe classique vit toujours. Grâce à des chanteuses comme la Syrienne Waed Bouhassoun, qui interprètent mélodieusement de la poésie arabe classique, le chant arabe traditionnel retrouve ses lettres de noblesse. Accompagnés d'orchestres arabes classiques, leurs chants mélodramatiques, lyriques, sont le plus souvent des odes à l'amour. L'amour profane des amoureux bien sûr, mais aussi l'amour divin, l'amour de Dieu.
Ces chants ont quelque chose de magique, ils sont indéniablement liés à la spiritualité. La musique a plusieurs fonctions. L'une d'entre elles est de perpétuer les traditions et d'être un témoignage culturel des ethnies qui les pratiquaient!
Waed Bouhassoun ne quitte jamais son oud. Avec sa voix d'enchanteresse, elle redonne vie à la poésie arabe mystique de Rabi'a al Adawiya, aux poèmes romantiques d'Ibn Arabi et à la poésie galante d'Andalousie. Ce genre de musique, apaisante, s'écoute comme on écoute le chant d'un oiseau... Elle ne se démode pas, elle ne se compare pas à d'autres styles musicaux, car elle est bien au-dessus de cela ! Elle nous permet de renouer avec les valeurs universelles de sagesse et de paix intérieure.