Une association caritative marseillaise avait accepté de recevoir provisoirement 6 enfants palestiniens mais cette fois-ci Marseille va plus loin dans l’accueil en recevant 125 migrants d’Afrique noire.
En effet, le bateau 'Alan Kurdi' de l'ONG allemande Sea-Eye, qui a sauvé 133 migrants en mer samedi 19 septembre, fait route vers le port de Marseille en France après avoir vu ses tentatives de rejoindre les côtes italiennes échouer, a annoncé l'ONG mercredi, à l'exception de 6 personnes qui ont été prises par les gardes-côtes italiens. 'L'inaction des autorités italiennes et allemandes nous contraint à cette mesure', a assuré le dirigeant de l'ONG, Gorden Isler, dans un communiqué. Elle a renouvelé mardi soir ses appels aux postes de commandement d'Italie, de Malte, d'Allemagne et de France ainsi qu'au ministère allemand des Affaires étrangères, 'mais aucun n'a répondu', souligne Sea-Eye.
L’Alan Kurdi fait donc route vers le port du sud de la France où il devait débarquer, avec à son bord, 125 Africains. La part d’Africains parmi ceux qui franchissent la Méditerranée depuis la Tunisie est passée de 10 % en 2018 à 50 % au cours de l’été 2019 selon l’observatoire des migrations de l’ONG Forum tunisien des droits économiques et sociaux. Autrefois, les Noirs passaient par la Libye, où ils souffraient de mauvais traitements. De plus en plus d’entre ces Noirs africains passent désormais par l’Algérie ou la Tunisie.
Le Secours populaire marseillais accueillera une délégation de l’ONG pour trouver un abri aux 125 migrants. Cela dit, comme le bateau de l’ONG a été accueilli par le port de Marseille, propriété de l’Etat, on ne sait pas ce que va en penser M. Macron.
Les associations tel que Sea-Eye demandent à ce qu’une vie digne soit garantie par le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (art.6 et 7) ratifié par la France. En outre, souligne Sea-Eye, aucun mineur ne sera refoulé hors de Marseille. D'ailleurs, le 30 juillet 2020, suivant les réquisitions du procureur, le tribunal correctionnel de Gap a condamné deux policiers de la PAF de Montgenèvre à des peines de 2 ans et 18 mois de prison avec sursis, 1000€ d’amende et 5 ans d’interdiction d’exercer toute fonction publique pour des faits commis à l’encontre d’un mineur étranger en août 2018 à la frontière italienne.