Jean-Paul Belmondo s'est éteint tranquillement dans sa maison en France à l'âge de 88 ans. Il laisse à la France un grand héritage artistique de près de 80 films. Avec la mort de "Bebel", c’est un véritable monument du cinéma français mais aussi de la culture française, en général, qui s'éteint.
La vie personnelle de la star
Jean-Paul Belmondo est né le 9 avril 1933 à Neuilly-sur-Seine, près de Paris. Ses deux parents étaient artistes ; son père était sculpteur né en Algérie et sa mère était peintre. Bien qu'il aimât le sport et qu’il ait fait de la boxe, il n’en a pas fait sa profession, mais a préféré sa passion pour le jeu d'acteur. Il s'est ainsi inscrit à l'Institut national d'art dramatique de Paris.
Jean-Paul Belmondo a été marié deux fois et a eu des relations avec plusieurs femmes. Il a épousé sa première femme, Elodie Constantin, en 1959, et ils ont eu trois enfants: Patricia, qui a été tuée dans un incendie, Florence et Paul. Puis le couple a divorcé en 1967. Belmondo a eu des relations extraconjugales, notamment avec Ursula Andres entre 1965 et 1972, et avec Laura Antonelli entre 1972 et 1980. En 1989, alors qu'il était dans la cinquantaine, Belmondo a rencontré Natty Tardivel, 24 ans. Ils ont vécu ensemble pendant une décennie avant de se marier en 2002. Le 13 août 2003, Tardivel a donné naissance à une fille de Belmondo, Stella Eva Angelina. Le couple a divorcé en 2008.
Ses films, sa carrière et sa renommée
Jean-Paul Belmondo est devenu célèbre grâce à son rôle dans "A bout de souffle" du réalisateur Jean-Luc Godard en 1960, puis a joué dans plusieurs films notables dont "La Sirène du Mississipi" en 1969.
Un vrai James Dean français !
Diplômé de l'Institut en 1956, Belmondo interprète des rôles secondaires dans ses premiers films "À pied, à cheval et en voiture" en 1957 puis "Sois belle et tais-toi !" la même année et "Les Tricheurs" en 1958, cependant, son caractère et sa beauté attirent l'attention sur lui, notamment celle du réalisateur Jean-Luc Godard, qui le choisit pour tenir le rôle principal dans son film À bout de souffle en 1960. Belmondo incarnait dans le film le personnage d'un jeune homme qui tue un policier et se cache avec sa petite amie américaine.
À bout de souffle, le film qui a fait connaître Belmondo, a fait que la France a vu en Belmondo le véritable équivalent de l'acteur américain James Dean.
Malgré ses apparitions dans des films qui ne suscitent pas l'admiration des masses, il revient dans des rôles plus physiques comme "Cartouche" en 1962 et "L'Homme de Rio" en 1964. Sa performance dans des scènes violentes ou des scènes de combat où ses cours de boxe lui ont bien servi, le rendent populaire. Ces films sont des triomphes au box-office. Il a ensuite repris le travail avec le réalisateur Jean-Luc Godard dans le film "Pierrot le Fou" en 1965, un film de gangsters musical.
Belmondo a également fait une apparition, certes brève, dans le célèbre film "James Bond Casino Royale" en 1967, puis a joué dans le film "La Sirène du Mississipi", qui a permis à François Truffaut de se faire connaître.
Bénéficiant de la maturité de son personnage, Belmondo devient un dramaturge accompli à la fin des années 1980, et pour sa performance fulgurante dans "Itinéraire d'un enfant gâté" en 1988 qui lui vaut un César (l'équivalent français d'un Oscar).