Les stars libanaises serrent les rangs face à Israël
Nicolas Mouawad a fait la déclaration la plus forte : "J’ai parlé de Gaza et j'ai perdu mon emploi en Amérique"
L'acteur Nicolas Mouawad a commenté les événements qui se déroulent en ce moment au Liban depuis un autre pays arabe où il réside pour des raisons professionnelles. Il a tout d’abord expliqué avoir perdu des opportunités de tournage en Amérique à cause de son soutien à Gaza. "Depuis le 7 octobre 2023, je crois n’avoir parlé de rien d’autre que de Gaza.", explique-t-il.
Il ajoute : "J'ai perdu une opportunité de tournage en Amérique et me suis brouillé avec des gens là-bas, parce que j’ai dit que je soutenais les victimes à Gaza. Je ne me sens pas différent des Gazaouis en tant que Libanais. Il n’y a pas, ne serait-ce que 1% de différences entre nous, franchement… ".
Le célèbre acteur a ensuite fait part de sa tristesse de voir son pays attaqué par Israël. "Je suis un fils du sud, je suis né et ai grandi dans le sud et ma mère en est originaire, je suis 100% sudiste et tout le monde le sait. Et je regrette forcément ce qu’il se passe aujourd’hui au sud Liban. Toute ma loyauté va au Liban. Mais que l’on soit clair : Je veux un Liban libanais, pas un Liban sioniste, ni un Liban iranien. Le régime iranien oppressif qui a tué Mahsa Amini est mon ennemi. Je n’oublie pas non plus les centaines de milliers de militants iraniens qui aspirent à la liberté. Mes collègues artistes se font tirer dessus en Iran, sous prétexte qu’ils réclament la justice sous un régime oppressif et réactionnaire. L’Iran est donc aussi mon ennemi.".
Mais force est de constater que cette déclaration n’a pas plu à tous, et l’acteur s’est fait traiter de "traître" au Liban. Décidé à répliquer à tous ceux qui l'accusent de trahir son pays car il dénonce dans la foulée et les sionistes et l’Iran, l’acteur a dit : "Et combien de 'Libanais' ignorants vous diront que vous êtes un traitre uniquement parce qu'ils subissent un lavage de cerveau et se persuadent qu’ils sont de meilleurs Libanais que les autres ?".
L’acteur semble simplement omettre le fait qu’Israël ambitionne d’accroitre son territoire au détriment du Liban, qu’il croit être un "ancien territoire juif". Ensuite, s’il détruit l’Iran, il ne considérera pas pour autant les Libanais comme ses alliés (voyez ce que l’Etat sioniste a fait aux Palestiniens). Autrement dit, les Libanais n’ont aucun intérêt à ce que leurs voisins arabes ou iraniens soient détruits, au contraire…
La raison invoquée par Israël pour attaquer le Liban était de riposter à la mort de soldats de l'armée israélienne au Sud-Liban dans la "zone de sécurité" qu'Israël avait créée en 1985 pour protéger ses frontières nord à la fois du Hezbollah et du Front populaire de libération de la Palestine. Sauf qu’Israël bombarde intensément des zones d’habitation au sud, dans la capitale libanaise et dans l’est du pays, donc bien au-delà de la frontière libano-israélienne… C’est la preuve qu’Israël ne se contente pas de débusquer ses ennemis du Hezbollah, mais a d’autres projets.
Hala Shiha est fière de ses racines libanaises : "J’aime l’esprit et la force du sud"
L’actrice égyptienne Hala Shiha (née d’une mère libanaise et d’un père égyptien) a partagé avec ses followers, via ses comptes de réseaux sociaux, une rare photo de son enfance. Hala, qui souhaite beaucoup de courage aux Libanais, a accompagné cette photo d'un commentaire dans lequel elle a exprimé sa fierté d’être Libanaise par sa mère en écrivant : "Je suis fière d’être la fille d'une femme du sud du Liban ; j’aime l'esprit du sud, sa ténacité et sa détermination".
C’est sa façon de soutenir les Libanais du sud. Nous souhaitons nous aussi beaucoup de courage aux Libanais, car, comme à Gaza, des enfants meurent par dizaines chaque jour ! En s’attaquant à une jeune population vulnérable, Israël sème la terreur au sein de la population du Sud Liban, dans l’objectif de vider le pays et de se l’approprier.
Elissa soutient les Libanais depuis Dubaï
C’est depuis une salle de concert de Dubaï que la chanteuse libanaise a apporté son soutien à ses compatriotes du Sud Liban. La célèbre chanteuse Elissa a donné très récemment un concert à la Coca-Cola Arena (Dubaï), où elle a présenté un bouquet de ses plus belles chansons à un public nombreux venu l'écouter. Elle a dédié certaines chansons à son pays, le Liban, "qui traverse une période difficile" a-t-elle dit. Et c’est le moins qu’on puisse dire !
Lors du concert, elle s’est arrêtée pour prononcer un discours et a notamment déclaré : "Je suis restée assise à regarder la télévision pendant quelques jours, comme beaucoup de citoyens de mon pays, et je me suis finalement dit que je n'étais d'aucune utilité, alors j'ai décidé de retourner à mon travail et mes affaires privées. Je garde une belle image de mon pays et je veux dire aux gens que mon pays espère revenir meilleur qu'il ne l'était avant la guerre ! Oui c'est une situation temporaire, qui ne durera pas !".
Elle a ajouté : "J’ai des obligations envers mon pays et envers mes fans. La vie ne s’arrêtera pas.". Nous aimerions nous aussi, comme la chanteuse libanaise, être optimistes quant à l’avenir du Liban. Mais outre les bombardements, les récentes incursions de l’armée sioniste, avec des chars, constituent une violation directe du droit international et représentent une atteinte inédite (qui ne s’est jamais vue auparavant) à la souveraineté nationale du pays*. Des bombardements ont même lieu au Mont Liban désormais, dont on ne peut affirmer qu'il s'agisse d'un bastion du Hezbollah ! Rien ni aucun Etat occidental ne semble pouvoir arrêter les projets sionistes.
Si Gibran Khalil Gibran était encore en vie, se contenterait-il de minimiser les crimes de l’armée sioniste au Liban ?
Mise à jour : Aujourd'hui, une frappe israélienne a fait 21 morts dans le village chrétien d'Aïto, dans le nord du Liban. Il ne s'agit pas du tout d'un fief du Hezbollah, musulman chiite, puisque la population est majoritairement chrétienne !
*Violation des Conventions de Genève (article 1 commun aux Conventions de Genève), qui obligent tous les États et individus non seulement à s'abstenir de participer à la violation du droit international, mais également à veiller à ce que de telles violations ne soient pas facilitées. Lien : Article 1 commun aux Conventions de Genève